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La pauvreté en Suisse ? Il y en a !

En Suisse, en 2022, sur la base des revenus de 2021, 8,2 % de la population résidente permanente dans des ménages privés étaient concernés par la pauvreté monétaire (source : OFS - Office fédéral de la statistique). Cela correspond à environ 702'000 personnes. Ces chiffres ne tiennent pas compte du renchérissement de 2,1 % en 2023. Le Secours d'hiver allège les budgets serrés des ménages et favorise la participation sociale. L'année dernière, nous avons soutenu plus de 51'000 personnes dans toute la Suisse, dont plus de 28'000 enfants.

La pauvreté en Suisse est souvent invisible

La pauvreté en Suisse est souvent invisible et signifie que le niveau de vie minimal local ne peut pas être atteint par ses propres efforts. Depuis 1936, le Secours d'hiver aide les personnes touchées par la pauvreté en leur offrant des prestations qui les soulagent et les empêchent de tomber dans l'aide sociale. Le Secours d'hiver distribue des lits, des vêtements, des bons d'achat et des cartables et paie les factures urgentes, par exemple les frais médicaux. Le Secours d'hiver s'engage pour la participation à la vie sociale en permettant aux familles d'entreprendre des activités communes et en finançant des activités de loisirs pour les enfants. Le Secours d'hiver dépend de la solidarité de la population suisse, car il finance son travail à 100 % par des dons.

En action dans toute la Suisse

Le Secours suisse d'hiver est l'organisation faîtière des 27 bureaux du Secours d'hiver juridiquement autonomes. Les représentants de ces organisations cantonales forment l'Assemblée des délégués, l'organe suprême de l'ensemble du Secours d'hiver. Lors de l'assemblée des délégués qui a lieu chaque année, les affaires importantes sont votées et le budget et les comptes annuels sont approuvés. Le comité central du Secours d'hiver est subordonné à l'assemblée des délégués et se réunit au moins quatre fois par an. Il est l'organe directeur du Secours suisse d'hiver. Le Secrétariat central du Secours suisse d'hiver fournit des prestations aux organisations cantonales, gère ses propres projets et procède à des collectes de fonds, dont la majeure partie des recettes est à son tour reversée aux organisations cantonales.

Organisation

Le Secours suisse d'hiver est l'organisation faîtière des 27 organisations du Secours d'hiver juridiquement indépendantes. Les représentants de ces organisations cantonales forment l'assemblée des délégués, organe suprême du Secours d'hiver. Lors de l'assemblée annuelle des délégués, les questions importantes sont soumises au vote et le budget et les comptes annuels sont approuvés. Le comité central du Secours suisse d'hiver rend compte à l'assemblée des délégués et se réunit au moins quatre fois par an. C'est l'organe directeur du Secours suisse d'hiver. Le secrétariat central du Secours suisse d'hiver fournit des prestations aux organisations cantonales, gère ses propres projets et mène des recherches de fonds, dont les recettes reviennent en grande partie aux organisations cantonales.

Notre réseau

Le Secours d'hiver dispose d'un bon réseau. Les secrétariats cantonaux et régionaux collaborent étroitement avec diverses institutions (p. ex. centres et services sociaux). Le Secours suisse d'hiver peut également compter sur des partenariats de longue durée.

Un partenariat entre le Secours d'hiver et la Fondation Roger Federer est en place depuis 2012 dans le but de permettre aux enfants de familles pauvres de participer à des activités sportives et musicales. Grâce à cette initiative, l'isolement social des enfants touchés par la précarité est évité. 

 

Le Secours collabore avec la Chaîne du Bonheur et reçoit une partie des dons collectés pour les victimes du corona en Suisse. Les bénéficiaires sont ceux qui étaient déjà touchés par la pauvreté avant la pandémie et les personnes sans actifs qui, du fait des mesures fédérales, subissent des pertes de revenus suite aux mesures fédérales qui ne sont pas couvertes par l’État/les cantons ni par une assurance sociale.

 

Le partenariat du Secours d'hiver avec Table couvre-toi existe depuis 2013. Avec Table couvre-toi, le Secours d'hiver peut étendre son aide alimentaire. L'engagement du Secours d'hiver permet avant tout à Table couvre-toi, d'élargir ses offres et surtout de préserver des aliments impeccables de la destruction.

 

Le Secours suisse d'hiver et toutes les organisations cantonales portent le label de qualité ZEWO. La Fondation ZEWO est l'organisme suisse de certification pour les organisations caritatives qui collectent des dons et s'engage pour la transparence et l'intégrité sur le marché des dons.

L'aide vacances Reka permet aux familles monoparentales et aux familles qui n'ont pas les moyens de s'offrir des vacances peu coûteuses en Suisse. Les organisations cantonales du Secours d'hiver prennent en charge la gestion des demandes et soulagent ainsi les demandeurs aussi bien que l'aide vacances Reka.

Notre histoire

Fondée à la suite de la crise économique mondiale

Le Secours suisse d'hiver a été créé dans le contexte de la crise économique des années 1930. Les conséquences de cette crise économique mondiale ont atteint leur apogée en Suisse en hiver 1935-1936 : plus de 100'000 personnes étaient au chômage. Cette situation économique dramatique pour la population a incité la Confédération à étendre la caisse d'assurance chômage qui existait déjà à l'époque. Toutefois, les prestations du fonds n'étaient pas réglementées à l'échelle nationale, mais étaient administrées sur une base régionale, parfois même au niveau communal, avec de grandes différences.

Secours d'hiver = aide en hiver

Surtout pendant les mois d'hiver, l'urgence financière est devenue perceptible lorsque des dépenses supplémentaires ont été engagées pour du combustible, des chaussures robustes, des vêtements d'hiver ou des légumes et fruits plus chers. Le danger que les personnes concernées meurent de froid ou de faim était grand. Elles pouvaient aussi subir des dommages permanents en raison d'une alimentation inadéquate. La Confédération, les cantons et les services sociaux ont convenu qu'une "action globale d'aide aux victimes de la crise économique" s'imposait d'urgence.

Résultats records

Des personnalités de renom de l'économie, de l'industrie et de la politique ont fondé le "Secours suisse d'hiver pour chômeurs". L'objectif principal de ce Secours d'hiver était de mettre sur pied un comité d'organisation chargé d'organiser une campagne de récolte de fonds sous le nom susmentionné "Aide hivernale suisse pour les chômeurs". La durée de la campagne était initialement fixée à sept jours, avec la vente de badges et la collecte de dons en argent et en nature. Le Conseil fédéral a reçu un rapport sur la mise en œuvre de la campagne et sa comptabilité, et les directives pour la diffusion des résultats de la collecte ont également été soumises au Conseil fédéral pour approbation. La collecte a engendré la somme de 1, 1 million de francs suisses, ce qui est un résultat remarquable pour l'époque. Cela a permis d'aider de nombreuses familles dans le besoin et des personnes âgées seules tout au long de l'hiver. Après cette action, le comité d'organisation a voulu se dissoudre.

Le 23 octobre 1936, lors de la réunion du comité d'organisation, le président, le conseiller national Fritz Wüthrich, proposa de remplacer le comité d'organisation par "la forme juridique d'une association", qui prévoyait également l'élaboration de statuts. Cette association politiquement et confessionnellement neutre a finalement été fondée lors de cette rencontre à Zurich. Son objectif était de poursuivre la mise en œuvre d'une collecte d'argent et de dons en nature à l'échelle nationale.

De l'aide en hiver à l'aide en tout temps

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la collecte a été organisée avec l’œuvre d’assistance en temps de guerre, sous le nom de «Secours d’hiver en temps de guerre». Cette collecte, organisée pour la première fois dans tous les cantons, a permis de récolter la somme record de 3.1 millions de francs en 1941. En plus de l’aide transitoire pour pallier les aléas de la crise, la pauvreté engendrée par la guerre s’y est ajoutée. À la demande des autorités, le Secours d’hiver a pris des mesures d’assistance sociale en temps de guerre (aides pour compenser le renchérissement, actions de réduction de prix). Dès lors, l'organisation caritative n’est plus restreinte aux mois «d’hiver», elle est active toute l'année.

Revenu annuel : 1'500 francs

De 1936 à 1945, le revenu annuel de beaucoup de familles ayant cinq enfants et plus se situait entre 1'500 et 2'000 francs. Avec une modestie et une économie remarquables, un grand nombre de ces familles vivaient dans des conditions extrêmement précaires, pour ne pas être obligées de dépendre de l’assistance publique (le service social de nos jours), ce qui, dans les yeux de beaucoup d’entre elles aurait été le plus difficile et humiliant. Si un père de famille n’avait plus de revenus, ni d’économies, le Secours d’hiver offrait son aide en distribuant prioritairement du combustible de chauffage (charbon, bois, mazout), ainsi que des vêtements et des bottes d’hiver.

Ovomaltine et sardines pour femmes allaitantes

Des bons spéciaux permettaient aux bénéficiaires de recevoir du pain, du lait, des pommes de terre, des fruits, du sel, du sucre, de l'huile, du carburant et des textiles. De plus, les femmes enceintes et allaitantes recevaient gratuitement de l'Ovomaltine et des sardines pour compenser le manque de minéraux et de graisse. On leur a aussi donné des draps et des couches. Dans le Jura, la distribution de lait et les soupes populaires ont bénéficié de contributions importantes.

Premières prestations d'aide du Secours d'hiver

Pendant la guerre, l’œuvre d'assistance en temps de guerre par le biais du Secours d’hiver, distribuait gratuitement ou à bas prix des étoffes pour pantalons (pour hommes et garçons), des chemises, des draps, des survêtements et des couvertures en laine à la population. Le Secours d’hiver aidait en premier lieu avec des produits en nature, mais en cas de besoin avéré, des aides financières ont également été octroyées, notamment pour payer le loyer, des lunettes ou des mesures de reconversion professionnelle.

Le Secours d'hiver et son rôle jusqu'à nos jours

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’activité principale du Secours suisse d’hiver est toujours d’offrir une aide d’urgence ciblée, sous forme d’argent ou de prestations en nature (aliments, vêtements, combustibles de chauffage, lits, machines à coudre). On tenait compte des situations de détresse des familles, mais aussi des individus, causées soit par la maladie, le chômage, un revenu insuffisant, etc. Outre l’aide transitoire, quelques organisations cantonales ont également soutenu des mesures de formation, de conseil et d'aide à l'emploi.

Le Secours suisse d'hiver

Le Secours suisse d’hiver est fortement ancré à l’échelle régionale, organisé de manière décentralisée. Depuis leur existence, les comités cantonaux et locaux avec l’engagement de leurs collaborateurs bénévoles s’occupent en grande partie de l’acquisition de fonds et de leur utilisation. Depuis la révision de statuts au milieu des années 1990, les organisations cantonales sont juridiquement indépendantes.

La précarité reste un problème

Les tâches du Secours d'hiver ont changé. Aujourd'hui, survivre est rarement le problème; les assurances obligatoires couvrent de nombreux risques. Cependant, il y a encore un groupe de population important qui doit vivre à la limite ou en dessous du seuil de pauvreté. Selon l'Office fédéral de la statistique (2017), 675'000 personnes en Suisse sont touchées par la précarité - souvent invisible -. Aujourd'hui encore, le Secours d'hiver donne en nature et paie les factures urgentes. Il s'agit d'une organisation caritative saine, financée à 100 % par des dons et qui est toujours présente pour ceux qui en ont le plus besoin.

Archives sociales

Le fonds photographique du Secours d'hiver documente les activités de soutien dans le domaine de l'aide vestimentaire et alimentaire du Secours d'hiver depuis sa fondation jusqu'en 2010. www.sozialarchiv.ch/fr/